Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites

5 mai 2012 Une fois le petit-déjeuner engloutit, on se décide à visiter rapidement Chalon-sur-Saône, qui se classe assez bien dans la catégorie des villes « les années 1970 ont massacré ma ville ».

Avant de partir, sur les quais de la Saône, une plaque à la mémoire de Roger Guechi, 18 ans « lâchement assassiné par les hordes teutonnes » le… 13 août 1944. Heureusement, les relations franco-allemandes ont évolué depuis …

L'absence totale de signalisation rend la sortie de la ville un peu difficile. Marc se rend à l'office du tourisme pour prendre quelques cartes: c’est bon, on a la route!

En partant on fait quelques courses dans une supérette. La gérante nous offre deux petits croissants et se met à discuter avec nous.

On reprends la route le long du canal du centre (qui relie la Saône à la Loire), avec un léger crachin.

À noter qu'il existe un « relai service » à Fragnes avec tout ce qu'il faut pour nettoyer et réparer son vélo. Tout sauf ce dont j'ai besoin, c’est à dire de l’huile pour ma chaîne …

Le parcours de l'ev6 est ensuite un peu compliqué. On passe par des villages, avec de belles montées (et des sacrées descentes). Lorsque la route quitte le canal, juste après Saint-Léger-sur-Dheune, je perds Marc dans un virage et prends une mauvaise direction pour… retourner dans le village d'où l'on était parti. On perd une bonne dizaine de minutes mais je me tape un bonus avec une méga cote. Juste après, la pluie et l'orage pointent leur nez… On s'abrite dans un abri-bus. Nos habits de pluie sont à l'honneur.

Après avoir été coincés une première fois dans l'abribus, nous tentons une sortie pendant une éclaircie avant de nous faire surprendre par l'orage dans la côte suivante. On prend la flotte mais nous contemplons bien forcé le paysage de la vallée sous l'orage. Au loin ce qui ressemble à des fils est la pluie qui tombe, tandis que les éclairs zébrent le ciel entre les nuages au-dessus de nous.

Tout devient bon pour se protéger du mauvais temps. C'est là que l'on touche les limites du services publiques : la désertification rurale laisse parfois comme seul repart une cabine téléphonique. Tel est le cas à Moray : nous nous réfugions dans une cabine téléphonique (au 0385456324, Morgan et Arnaud te répondent le 5 mai 2012 vers 17 h 30).

Au même moment, une femme du village qui passe en voiture s’arrête pour nous proposer de l’aide et nous faire avancer si on a besoin. Elle nous laisse son numéro de téléphone. On décline l'invitation (et le probable chocolat chaud qui nous aurait attendu) et on est agréablement surpris par une telle gentillesse.

Ensuite on continue sous la pluie jusqu'au Creusot pour prendre le train jusqu'à Nevers. Là il ne faut pas se tromper car il existe deux gares (l'une pour le TGV, l'autre pour le trafic régional). Une fois arrivés à la gare, dont les radiateurs sont en furie totale, la fatigue nous gagne. On en profite pour se changer. La chaleur ambiante permet à nos affaire de sécher.

Nous prenons le train afin qu'en tant que grand républicain Morgan puisse revenir à temps pour accomplir avec fierté son devoir républicain.

Après une bonne heure de train, direction Nevers, et plus l'appartement de Morgan pour une bonne nuit de sommeil. Nous voilà arrivés ! Demain, le programme se résume à un repos bien mérité !

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