On est enfin arrivés à l'heure

29 mars 2012 Le réveil sonne à 8h ;
Le réveil sonne à 8h15, Morgan ouvre un oeil ;
Le réveil sonne à 8h30, Morgan ferme les deux yeux ;
À 8 h 45 on s’extrait de nos lits.
Parce qu’il y a un petit déjeuner d’offert.

On suit désormais la vallée encaissée du Rhin, aux eaux vertes émeraudes et au paysage bucolique (forêts, champs de colza en fleur, petits villages de chalets). Le Rhin marque ici la frontière entre l'Allemagne et la Suisse. On passe ainsi moult fois d'un pays à l'autre pour éviter des côtes selon la rive la plus plate et ainsi limiter l'effort.

Le paysage est mignon. C'est un peu cul-cul mais ne vous inquiétez pas, j'ai pris des photos histoire de vous envoyer du rêve.

Le paysage est très changeant. Par certains traits, il est très traditionnel: chalets en bois, forte présence de l’agriculture avec régulièrement des paysans qui travaillent la terre, multiples Gasthof (auberges). D’un autre côté, on voit des entrepôts flambants neufs, des dizaines de hangars ou de maisons recouvertes de panneaux photo-voltaïques (surtout côté allemand), des carrières de graviers et des tas de graviers que l’on dépasse, et qui recouvrent le sentier (on s’y enfonce comme dans du sable).

On n'a presque plus d’eau, plus de nourriture (c’est dimanche) et les glaces coûtent 9 euros (memento: à Bratislava, elle doit coûter au moins trois fois moins cher). Il est temps de quitter la Suisse et demander l’asile alimentaire en Allemagne.

Après hésitation, on trouve refuge dans un restaurant à Waldshut, au bord du Rhin. En rentrant, on découvre qu'il fait également auberge (mais on arrive 30 secondes après une armada de cyclistes blonds, le blond arrive toujours à l'heure), camping, et … machine à laver (il était temps).

On a beau arriver à 17 h 30, on voit les portions de frites, de Schnitzel et autres aller et venir. On hésitait à repartir mais on se rend compte qu’en réalité on est pour une fois à l'heure pour le dîner.

Finalement, notre étape du jour s’arrête là.

Ensuite, au cours de notre balade digestive bien méritée, nous nous rendons compte de la présence d'une fumée blanche par dessus la colline. Cette dernière attire notre attention. On continue un peu notre chemin et nous comprenons qu'il s'agit de la centrale nucléaire de Leibstadt, située en Suisse, de l'autre côté du fleuve, à quelques kilomètres de notre tente.

C'est elle qui crache à plein réacteur ses vapeurs d'eau (et autres particules).

Bonne nuit :-)

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blog/2012-04-30/on_est_enfin_arrives_a_l_heure.txt · Dernière modification: 2020/12/20 21:52 (modification externe)
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