Komárno, j'arrive !
16 avril 2012 Je me lève difficilement vers 10h ce matin. Après avoir pris un petit déjeuner, je dois attendre 11h20 pour prendre le bac me permet de quitter Kisoroszi et rejoindre la ville de Visegrád de l'autre côté du Danube (du bon côté si je puis dire).
Le tenancier de l'hôtel me tiens un peu la grappe (mention spéciale pour sa petite fille qui a bien mis la zone dans son rade et qui m'a fait un check à la fin), j'attrape le bac de justesse. Moins de deux et j'étais bon soit pour attendre 1h soit pour faire le tour de l'île (ce qui serait revenu au même).
Je passe par Esztergorm (Strigonie en français parait-il, j'ai envie de dire « lol ») où je m'arrête et je mange le midi. La ville est très chouette, et on ne peut manquer l'imposante Cathédrale Saint-Adalbert d'Esztergom que l'on aperçoit depuis la piste cyclable en arrivant dans la ville.
Je passe en Slovaquie « pour voir ». Sur le pont, il y a l'indication géographique de la frontière entre la Slovaquie et la Hongrie. La frontière du côté Slovaque a été remplacée par un parc à voiture. Dorénavant, on peut donc passer d'un pays à l'autre comme si de rien n'était.
Je continue ensuite ma route vers Komárno qui sera vraisemblablement ma destination du soir, compte tenu de l'heure et de la distance. J'hésite entre prendre le chemin du côté Slovaque (un peu plus court compte tenu de l'incurvation du Danube) ou du côté Hongrois. La piste étant très bien indiquée du côté Hongrois, je choisis la facilité et rester du côté hongrois.
Après Esztergorm, c'est un peu moins fun. La piste n'existe plus sur les 20 derniers kilomètres avant Komárom (qui s'appelle Komárno du côté Slovaque). Parfois il faut emprunter les trottoirs car la route est interdite aux vélo. Je déteste ça : c'est source d'ennuis divers et variés (portails ouverts qui bloquent le passage, poussettes, sans compter tous ceux qui se déplacent lentement ou difficilement sur les totoirs et auxquels il faut prêter attention pour le pas avoir de problème). Hormi ça rien de particulier.
La nuit commence à tomber quand j'arrive à Komárom. Je retrouve la piste cyclable à mon arrivée, ce qui me permet de traverser la frontière et d'arriver du côté Slovaque. Là, grosse surprise : je découvre que la Slovaquie est dans la zone euro puisque les prix des hôtels sont affichés en euro !
En arrivant, je croise une cycliste (française!) qui arrive de Bratislava et qui cherche également un hôtel. On tombe sur un truc pas terrible mais bon, ça fera l'affaire pour la nuit. Elle est méga chargée (le double de mes affaires). Elle possède tout le nécessaire pour être « autonome » : réchaud, tente, nourriture, etc. Elle rejoint des amis en Croatie pour ensuite partir au Népal.
Moi j'ai faim alors je vais en ville. Tout est fermé dans cette petite ville. Il reste juste un espèce de fast-food ouvert dans lequel la serveuse se contente de mettre de la nourriture congelée dans un micro-onde … Comme on est pas 50.000 dans sa boutique, je sympathise avec elle ainsi que son pote Attila. Discussions à base de l'application google translate sur le téléphone de Thundë (c'est le prénom de la serveuse et, oui, c'est un prénom et oui, c'est un prénom féminin). En tous cas, être bilingue Hongrois, finalement, c'est pas si utile avec les étrangers …
Voilà, on rigole, on rigole mais demain il faut reprendre la route. Après une palačinka au nutella puis une seconde à la fraise en guise de dessert, direction l'hôtel et dodo !