En piste pour Belgrade (Beograd / Београд)

10 avril 2012 J'ai donc pris le train pour Belgrade à minuit. Et alors là, attention les sensations fortes : le train puait, il faisait froid et mon voisin était super con (enfin vous me direz que je l'ai réveillé avec tout mon bordel … mais quand même).

Le contrôleur a vu que mon emballage était un vélo. Il m'a demandé de le mettre dans la partie supérieure des bagages… mauvaise idée (sauf à vouloir se le prendre sur la tronche en pleine nuit compte tenu des mouvements continus du train !!).

Au petit matin la douane est venue me réveiller. Ils me demandent ce que je suis allé faire en Ukraine ces derniers jours et ce qu'est mon emballage (ils ouvrent et vérifient c'est bien un vélo). Et voilà, un nouveau tampon ! :)

Ensuite, tout le monde dehors : le train ne marche pas. Il a fallu prendre un bus (je vous épargne l'étape avec le déménagement de tout mon matos…). Je suis arrivé avec une heure de retard à Belgrade.

Soit dit en passant, j'ai perdu une heure, puisque je suis revenu à l'heure de Paris. Compte tenu de ma position géographique, cette situation me contraint à avoir un rythme matinal si je veux maximiser la présence du jour lorsque je suis à vélo.

Quoi qu'il en soit, l'arrivée à Belgrade est plutôt bof. En venant en train j'ai raté la visite des « portes de fer ». En tous cas, l'ambiance sent le nationalisme : crânes rasés, tags hostiles aux étrangers. À première vue, ça respire pas la joie et la bonne humeur …

Détail amusant : l'écriture utilise parfois l'alphabet latin, parfois l'alphabet cyrillique. Je ne sais pas ce qui pousse à utiliser l'un ou l'autre alphabet mais les panneaux publics sont dans les deux alphabets (la double signalisation donne l'impression d'être en Bretagne :D ).

Je me décide tout de même à visiter la ville aujourd'hui. Je tombe par hasard sur un hostel (il s'agit d'auberges très bon marché) où je compte déposer mes affaires et dormir. C'est propre, c'est pas cher, les gens sont sympa. Et j'avais méga envie d'aller aux toilettes donc c'est parfait.

La ville de Belgrade est vraiment très jolie. L'histoire de la ville est très longue et complexe mais en tous cas c'est une très belle ville. À noter qu'il existe notamment un très joli parc qui domine la ville (il s'agissait d'une forteresse autrefois dont il reste encore quelques ruines).

Après avoir galvaudé toute une partie de la journée, je décide de rentrer à l'auberge. Le voyage en train m'a crevé. Mon voisin de chambre polonais m'invite à boire un coup et me fait un récital sur les verres de bière en France qui correspondent à la moitié de ce qui est servi en pologne ou en allemagne. On rentre dans le bar, qui est rempli de portaits de dirigeants serbes et de drapeaux serbes. Un client mets de la musique locale à l'aide du jukebox installé dans le bar (dont notamment une magnifique reprise de The Wall des Pink Floyd chantée par ce que j'imagine être un groupe du coin, c'était vraiment n'importe quoi). On oscille entre le folklore, le kitsch et le nationalisme exacerbé. Ça fait un mélange vraiment bizarre. À la sortie du bar, un tag est présent dans l'escalier qui mène à la rue principal. Ce dernier rappelle que les serbes n'oublieront jamais le pogrom du 17 mars 2004 qui avait opposé serbes et albanais. Ambiance.

Je rentre à l'hostel. Ce soir je me couche tôt car demain la route reprend !

Ah sinon, truc ennuyeux : personne ici ne veut m'échanger mes Lei, ni de mes Grivnas … Il me reste pas grand chose (au pire je les garderai pour la posterité) mais j'espère juste que je pourrai les changer en Hongrie.

Comments

blog/2012-04-10/en_piste_pour_belgrade_beograd_београд.txt · Dernière modification: 2020/12/20 21:52 (modification externe)
Recent changes RSS feed Driven by DokuWiki