En route pour Buccarest !

5 avril 2012 Après avoir visité la ville de Hârşova (les ruines sur les falaises de la ville sont très sympas), je pars pour Buccarest.

Compte tenu de la longueur du trajet, je décide de couper mon chemin en deux : à vélo jusqu’à Cernavodă puis par des moyens plus classiques : bus jusqu’à Fetești et train ensuite.

Je passe notamment par Ghindăreşti, un joli village fondé à l’origine par des russes (à ce que j’ai cru comprendre). Je m’arrête, c’est joli. Je prends une photo de l’église où un môme prend la pause.

Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’en début d’après-midi où il s’est mi à faire une chaleur de fou furieux ! Impossible de continuer.

Je m’arrête donc à Topalu. Je regarde les horaires de bus. Le prochain est à … 19h30 ! Une petite vieille vient me parler. On discute mais on comprends rien. Bref, este foarte calda, sunt francez, mama, tata, moulsoumèschque, sanatate, la redevere tout ça. Ça y est, je comprends quand même pas grand chose de ce qu’elle me raconte (et elle sans doute encore moins de mon baratin sans intérêt) mais je commence à gérer les bases de la conversation courante :)

Je me mets à la fin du village, je fais du stop. Plein de gens passent mais non. J’attends une bonne demie-heure et là … un bus passe, il fait demi-tour, je fais signe au chauffeur qui s’arrête. Il m’explique qu’il ne va pas jusqu’à Cernavodă car c’est un bus local. En fait j’ai cru comprendre que c’est le bus de l’entreprise du coin. Détail amusant : c’est un ancien bus de l’agglomération du grand Rodez, qui n’a jamais été refait, ni repeint : tout est encore au couleur de la ville, y’a les tarifs des tickets de bus, les amendes, l’interdiction de fumer. On s’y croirait presque :)

Le bus m’arrête juste avant le village d’avant. J’ai gagné un peu moins de 10 km et pour aller dans le village suivant c’est une méga descente. C’est déjà ça ! En plus le ciel se couvre un peu, je continue de pédaler.

Arrivé à un village à environ 15 km de Cernavodă, le ciel s’est dégagé. Personne ne me prend en stop (enfin, disons que les quatre voitures qui sont passées depuis deux heures que j’avance ne m’ont pas pris). J’en peux plus et je dégouline de sueur ! Je m’arrête sur une place où il y a un arrêt de bus, une petite boutique, un vieux qui glande, trois mômes qui arrachent les herbes devant chez eux. Je capte rien à ce que me raconte le vieux mais je crois comprendre qu’il y a un bus. Je rentre dans la boutique où la vendeuse me dit que le bus passe à 18h. Ouais bon, ça fait un peu long (il doit être 16h30) mais j’en peux tellement plus que je suis près à attendre.

Et là, incroyable : une navette arrive en service spécial pour des petits vieux qui déboulent en masse dans le village. Et le chauffeur me dit qu’il retourne à Cernavodă. Nickel ! Arrivé là bas, il me dépose à la station de bus et m’explique qu’il faut que je prenne le bus jusqu’à Medgidia pour aller ensuite à Buccarest car il n’y a pas de gare à Cernavodă (ce qu’un agent de la CFR m’avait déjà indiqué la veille). Je trouve ça étrange pour une si grosse ville (pour info c’est là que fonctionne la seule centrale nucléaire roumaine en service) mais bon, Feteşti est à 15 minutes en voiture puisque c’est juste de l’autre côté de la grande île qui sépare les deux bras du Danube … donc pourquoi pas … J’attends 10 minutes et le bus arrive, c’est parti !

Arrivé à Medgidia, le bus me dépose mais là encore, la gare est hyper mal indiquée. Je me perds dans ce qui doit être le quartier gypsi de la ville (en gros c’est un bidonville…) Après de multiples détours, je trouve la route de la gare (en fait il fallait prendre la route sous un pont, pont super haut mais qui ne fait que passer au dessus de la voie ferrée… le tout sans aucun panneau de signalisation…) et le train de Buccarest me passe sous le nez à quelques minutes près …

Je prends un petite collation et prends le train pour Fetești où j’étais arrivé la semaine passé et là.. le train s’arrête à « Cernavodă Pod » (!) La gare existe mais elle est excentrée …

J’attends une bonne heure mon train et je me fais un repas de luxe : steack-frite, salade de cornichon et une bière. Le tout accompagné des habitués du café, qui sktochent devant la télé qui passe un film «comique» de très haut niveau (en gros l’histoire c’est homme qui se fait passer pour une femme dans un concours de chanteuses… attention, le niveau est imbattable…).

Voilà, ensuite je prends le train pour Buccarest… qui aura finalement plus d’une heure de retard à l’arrivée. En descendant du train des vieux étaient tellement pressés de monter que je ne suis pas arrivé à descendre! Et ils comprennent rien ces cons, comme si le train allait partir sans eux… Quoi qu’il en soit, j’arrive de nouveau chez des couchsurfeurs auprès de qui je me suis excusé platement (et qui ont l’air très sympa mais qui sont partis se coucher… et moi aussi :) )

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blog/2012-04-06/en_route_pour_buccarest.txt · Dernière modification: 2020/12/20 21:52 (modification externe)
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